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Cinq caméras brisées

 

Nous sommes en novembre 2013, les hostilités entre Israël et Palestine sont encore d'actualité. Ce samedi 30, nommé « jours de rage » une manifestation éclate à l'encontre de la confiscation des terres, ainsi qu'à l'encontre de la déportation. La répression Israélienne est toujours aussi violente, détonations, arrestations et tirs mettent fin à cette manifestation.

Afin de mieux comprendre ce sujet, je vous propose un documentaire, Cinq Caméras Brisées.

 

2011, un documentaire signé Emad Burnat et Guy Davidi. Prix du public et prix spécial du jury au festival international des documentaires et films d'Amsterdam. Prix du meilleur réalisateur international au festival de Sundance en 2012, et il remporte l'Emmy international du meilleur documentaire en 2013.

Ce documentaire nous plonge en plein cœur de l'attaque Israelienne sur un village Palestinien. Nous nous retrouvons au plein cœur de ce village - Bil'in - où la construction du mur de séparation empiète sur la terre des villageois.

                   

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

« Mes armes ne tuent personne »

         La vie de ce village nous est rapportée par l'histoire de ces cinq caméras. Les images filmées reconstituent les années de luttes contre la colonisation. Ce que nous montre Emad n'est que la réalité de ce qu'il vit avec sa famille.

La lutte grandie en même temps que son dernier fils, et nous grandissons par la même occasion. Nous perdons notre innocence, nous ne pouvons plus nous considérer comme ignorant. Notre naïveté se perd au regard de la montée du conflit, les images sont de plus en plus pesantes, les manifestions, arrestations se font de plus en plus violentes, et c'est ici que nous comprenons la force de ce documentaire. Nous ne sommes plus de simples spectateurs, bercés par des discours non-engagés, la narration d'Emad nous mène à travers ce qu'il vit et ce qu'il ressens, nous vivons plus que nous observons.

« La caméra est ainsi devenue mon arme et cette arme ne tue pas les gens, mais ouvre les yeux »

Comment ne pas être envahi d'une colère face à ces images. Entre détonations, répressions, arrestations et mort, notre corps est envahi d'un sentiment de rage. Certaines images peuvent choquer, mais ce choc n'est que la réalité. Un village, sans arme, restant pacifique, face à une armée n'hésitant pas à user de la force.

Ce documentaire n'est pas à oublier, l'émotion qu'il m'a procuré n'est pas comparable à tout ce que j'ai eu l'occasion de regarder avant celui-là. Vous l'aurez donc compris, si je dois vous conseiller une nouvelle vision sur le « conflit » Israélo-Palestinien – qui est en réalité une lutte civile face à une attaque militaire- je vous suggère celui-ci.

                                                                                                                                                             

B.

 

« Emad, paysan, vit à Bil’in en Cisjordanie. Il y a cinq ans, au milieu du village, Israël a élevé un " mur de séparation" qui exproprie les 1700 habitants de la moitié de leurs terres, pour "protéger" la colonie juive de Modi’in Illit, prévue pour 150 000 résidents. Les villageois de Bil’in s’engagent dès lors dans une lutte non-violente pour obtenir le droit de rester propriétaires de leurs terres, et de co-exister pacifiquement avec les Israéliens. Dès le début de ce conflit, et pendant cinq ans, Emad filme les actions entreprises par les habitants de Bil’in. Avec sa caméra, achetée lors de la naissance de son quatrième enfant, il établit la chronique intime de la vie d’un village en ébullition, dressant le portrait des siens, famille et amis, tels qu’ils sont affectés par ce conflit sans fin. »

 

10 décembre 2013

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